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Suisse-UE : les entreprises de Suisse latine souhaitent renforcer la voie bilatérale

CCIG
Posté le 04/12/2024
Communiqués de presse

Tirant un bilan positif des accords bilatéraux, les entreprises de Suisse latine souhaitent aller de l’avant dans les relations avec l’UE

À l’heure où les négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) concernant le paquet dit des « Accords bilatéraux III » sont sur le point d’aboutir, la prise de température auprès des entreprises révèle un large soutien à la poursuite des échanges avec l’UE. C’est ce qui ressort de l’enquête menée de manière coordonnée cet automne par les Chambres de commerce et d'industrie de Suisse latine1 auprès de plus de 2200 entreprises cumulant environ 135 000 emplois. 

Mises entre parenthèses avec l’abandon des discussions sur l’accord-cadre en 2021, les relations entre la Suisse et l’Union européenne reviennent sur le devant de la scène. Le Conseil fédéral a en effet récemment communiqué au sujet de l’avancée des négociations relatives aux « Accords bilatéraux III », qui devraient aboutir prochainement. C’est en tout cas le souhait de l’économie qui démontre un soutien sans faille pour la voie bilatérale.

Bilan très positif des accords bilatéraux

Avant de parler des développements futurs, il convient de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. De manière générale, le bilan des accords bilatéraux I et II est clairement positif selon les entreprises. Si une part importante ne ressent pas d’impact direct – un constat logique au vu du nombre d’entités tournées exclusivement sur le marché intérieur – près de 50% des sociétés sondées tirent un bilan positif des accords bilatéraux tandis qu’elles ne sont que 8% à avoir une appréciation négative.

À l’heure actuelle, un répondant sur deux en moyenne emploie de la main-d’œuvre provenant de l’UE, une proportion parfois même beaucoup plus élevée dans certains cantons. L’accord sur la libre circulation des personnes est considéré comme le plus important par les sociétés sondées. Toutefois, ces dernières sont conscientes du fait que de nombreux secteurs sont tributaires d’un accord avec l’Union européenne, que ce soit dans les domaines de la recherche, de l’électricité ou encore des transports, pour ne citer que ceux-là.

Une volonté d’aller de l’avant et de consolider nos relations avec l’UE

Dès lors, près de 40% des entités sondées estiment que les accords bilatéraux III auraient un impact positif sur la marche de leurs propres affaires, alors que seules 4% perçoivent des conséquences négatives. Même si une partie des entreprises ne se sentent pas directement concernées, deux tiers sont d’avis que l’impact sur l’essor économique de la Suisse serait positif. Il ressort finalement de cette enquête qu’un travail d’information et de sensibilisation est encore nécessaire sur le contenu du paquet des accords bilatéraux III. Les négociations n’ayant pas encore abouti, certaines entreprises estiment probablement qu’il est trop tôt pour se prononcer. Cette retenue s’explique sans doute également par l’abandon soudain des discussions sur l’accord-cadre en 2021 par le Conseil fédéral.

Dans tous les cas, il faudra continuer à faire entendre la voix des entreprises, largement favorables à la poursuite de la collaboration avec l’UE, notre principal partenaire commercial, faut-il le rappeler, avec un volume d’échanges commerciaux qui s’est élevé à 300 milliards de francs en 2023. Ce travail d’information ne fait que commencer, de sorte que l’économie soit entendue par le Conseil fédéral d’une part, qui doit donner l’impulsion nécessaire à travers les négociations actuelles, mais également par la population, qui sera in fine amenée à se prononcer sur ce nouveau paquet d’accords. Il en va du maintien de la prospérité et de la compétitivité de notre pays.

 

Une enquête représentative

L'enquête a été menée par chacune des Chambres latines de commerce et d'industrie, à l’exception du Valais. 2227 entreprises y ont répondu (577 entreprises industrielles et 1650 sociétés de services), ce qui représente plus de 135 000 collaborateurs dans leurs cantons respectifs et près de 350 000 sur l’ensemble de la Suisse.

 

[1] Soit les CCI de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Tessin et Vaud. La CCI du Valais ne participe pas à l’enquête conjoncturelle CLCI.

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