Initiative 185 : une nouvelle proposition de hausse d'impôts à rejeter fermement
Le 18 juin prochain, le peuple genevois sera amené à se prononcer sur une nouvelle proposition de hausse d’impôts. Faire peser un impôt supplémentaire sur les patrons des PME, qui représentent 64% des emplois de Genève, c’est menacer directement la prospérité du Canton. Pourtant, ce dernier ne manque pas de ressources et affiche les recettes par habitant les plus élevées de Suisse. Nul besoin donc d’augmenter les rentrées fiscales de l‘Etat et encore moins de faire porter cette charge par les entrepreneurs.
La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), s’emploie depuis plus d’un siècle et demi à promouvoir l’économie genevoise en défendant son tissu et ses entrepreneurs. À ce titre, la CCIG a toujours plaidé en faveur d’une fiscalité attractive qui encourage la création de valeur. En effet, avec davantage de ressources financières disponibles, les entreprises investissent et créent de l’emploi.
Chacun le sait désormais, Genève est déjà le canton de Suisse le plus gourmand en impôts.
Le canton du bout du lac ne manque pas de ressources. Genève affiche en effet les recettes fiscales par habitant les plus élevées de Suisse et le potentiel fiscal le plus exploité.
Par ailleurs, malgré les différentes baisses d’impôts intervenues ces dernières années à Genève, à l’instar de la RFFA, le canton est resté celui où les recettes fiscales par habitant étaient les plus élevées de Suisse. Elles correspondent au double de celles du canton de Berne et presque au triple de celles de Lucerne. La preuve est là : les réformes ayant pour objet une baisse d’impôts produisent des effets dynamiques et ne se traduisent de loin pas automatiquement par une baisse des recettes fiscales.
A contrario, l’impact de l’initiative 185 sur les revenus du canton ne prend pas en compte le risque de départ des personnes concernées dans un autre canton, voire à l’étranger. L’exemple récent de la Norvège illustre parfaitement la situation genevoise. En effet, la Norvège connaît une imposition sur la fortune similaire à celle du canton de Genève (1%). Une faible augmentation de ce taux (seulement 10% de plus dans le pays scandinave contre 50% avec l’initiative 185) a provoqué une fuite de gros contribuables norvégiens vers les cantons de Zoug, de Schwytz ou du Tessin, mais pas de Genève en raison de son taux élevé. Certains de ces contribuables sont précisément des entrepreneurs qui sont arrivés à la conclusion que le mieux pour leur entreprise était qu’ils déménagent à l'étranger afin d’éviter de l’appauvrir en payant des impôts trop élevés. La richesse d’une entreprise n’est-elle pas en effet plus utile lorsqu’elle est réinvestie dans l’outil de travail ? Les PME représentent 64% des emplois du canton de Genève. Faire peser un impôt supplémentaire sur leurs patrons revient à menacer directement la prospérité du canton.
En conclusion, il convient de se mobiliser pour rejeter fermement cette nouvelle proposition. Votez NON à l’initiative 185 le 18 juin prochain.
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