Ambiance « politique » à l’AG 2023
Un demi-millier de personnes a assisté hier soir à la 158e Assemblée générale de la CCIG à Palexpo. Elle a été suivie par le traditionnel Dîner annuel de la Chambre dans une ambiance terroir fort appréciée. Mais avant cette partie récréative, l’actualité politique planait dans les esprits, deux jours après le 1er tour des élections cantonales. Dans son discours introductif, la présidente sortante de la CCIG, Laurence de la Serna, a émis le vœu que « la droite unie gagne au moins un siège au Conseil d’Etat ». Revenant sur l’année 2022, elle s’est dit particulièrement sensible à la question énergétique, étant elle-même à la tête d’une industrie exportatrice et grande consommatrice d’énergie. Puis le directeur général, Vincent Subilia, a mis en avant les chiffres record de l’année écoulée, à savoir 250 demandes d’adhésion, 34 entreprises partenaires et 135 événements organisés.
Citant en préambule l’humoriste Voutch, le trésorier, Olivier Dunant, a annoncé des finances 2022 saines en dépit d’une conjoncture incertaine. Suivant l’alternance annuelle, Gilles Rufenacht a repris la présidence sous les ovations, Laurence de la Serna endossant la vice-présidence. A noter qu’Isabelle Harsch a été réélue au Comité et que trois nouveaux candidats entrent au Conseil économique : Yves Cretegny, directeur général de M3 Immobilier ; Jean-Vital Domezon, directeur général de l’Hôtel d’Angleterre, et David Cochet, directeur général de Swiss Risk & Care.
« A sa création en 1865, la chambre de commerce avait déjà pour vocation d’éclairer le gouvernement dans ses décisions », a lancé le président sortant du Conseil d’Etat Mauro Poggia. Il a remarqué dans le rapport annuel que la moitié des Membres de la CCIG avait moins de dix collaborateurs, prouvant ainsi que « les toutes petites entreprises contribuent souvent à créer de la valeur, de l’emploi et de l’innovation. Bâtir sur notre diversité est notre richesse », a déclaré le magistrat. « Dans un monde où la futilité flirte avec la gravité, a-t-il poursuivi, la société a toujours besoin de relations humaines. Elle doit garder sa capacité à la concertation et à la stabilité face aux technologies. Et au plan financier, il ne faut être ni fourmi, ni cigale, peut-être simplement une fourmigale » !
Rassuré par le fait que l’initiative 179 sur les dividendes ait été balayée par les citoyens, Vincent Subilia a lancé à l’assemblée « un appel du 18 juin » afin de contrer les nombreux objets fiscaux qui seront soumis en votation. Il s’est dit convaincu que « quand les entrepreneurs se mobilisent, ils permettent de remporter des victoires. Au dogmatisme, la CCIG préfère la pragmatisme ». L’AG s’est conclue par un encouragement des Membres à participer, du 21 au 23 juin, au Congrès Mondial des Chambres, « l’événement le plus important que la Chambre ait eu à organiser en 158 ans d’existence ».
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