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Un havre d’innovation très inspirant !

CCIG
Posté le 19/04/2022
Article du CCIGInfo

Une délégation genevoise forte d’une vingtaine de participants s'est rendue au Havre du 10 au 12 mars dernier. Elle était menée par le président de la CCIG, Gilles Rufenacht, et son directeur général, Vincent Subilia, en collaboration avec la Chambre de commerce CCI Seine Estuaire.

A leur retour, le CCIGinfo a interrogé les participants :

  1. Quels étaient vos objectifs en vous inscrivant à cette délégation économique ?
  2. Vos objectifs ont-ils été atteints ?
  3. Que vous ont inspiré ou appris les personnes rencontrées et les infrastructures visitées ?

Marie Chappuis-Barbey, vice-présidente, en charge du Département de la sécurité et des sports, Ville de Genève

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  1. En premier lieu, il s’agissait pour moi d’échanger avec des entrepreneurs genevois, de rapprocher la Ville de Genève du monde économique et d’être à l’écoute de leurs défis et de leurs préoccupations. Le Conseil administratif a récemment créé une délégation à l’économie que j’ai le plaisir de présider depuis le 1er janvier 2022. Nous travaillons sur la création d’un portail économique, qui recensera sur le site internet de la Ville de Genève des informations utiles pour les entreprises établies sur notre territoire, ou qui souhaitent s’y implanter. Les échanges avec les Membres de la CCIG permettent d’enrichir nos réflexions et de mieux cerner les attentes et les besoins du monde économique, notamment dans l’optique d’élaborer une stratégie économique municipale.

    Et bien entendu, il s’agissait aussi de découvrir Le Havre, une ville de taille relativement comparable à celle de Genève et qui mène des projets intéressants dans le domaine culturel, sportif ou de l’aménagement du territoire. Ce sont deux villes ouvertes au monde et tournées vers l’international. Il y a donc des similitudes et de belles choses à faire ensemble. 
  1. Les échanges avec les membres de la délégation ont été riches et constructifs : on avance souvent bien plus vite grâce aux contacts informels qu’autour d’une table de conférence. Je me réjouis de poursuivre ce dialogue à Genève et je remercie la CCIG d’avoir initié et organisé cette délégation.

    Ce séjour au Havre aura aussi été pour moi l'occasion d'une prise de contact avec des entrepreneurs havrais, des élus locaux ou des représentants de l'Etat. Ces rencontres pourront être réactivées à l'avenir. Dans le domaine sportif par exemple, j'ai la volonté de développer la pratique sportive dans l'espace public et d’exploiter davantage le fort potentiel de notre ville afin de faire de Genève une salle de sport à ciel ouvert. La ville du Havre est engagée dans les mêmes réflexions, avec une forte volonté de développer les pratiques sportives en libre accès, notamment dans le cadre du réaménagement de ses quais. Nos objectifs concordent et il y a donc certainement un intérêt pour mon département à suivre ce qui se fait au Havre.

    Le Havre a aussi une expertise en matière de gestion des risques industriels qui pourrait être intéressante dans le cadre du groupement intercommunal du service d'incendie et de secours que je préside à Genève. Au-delà des contacts très intéressants avec les acteurs économiques, il y a de nombreux domaines où la Ville de Genève et la Ville du Havre peuvent travailler ensemble. 
  1. Le Havre, malgré ses difficultés en matière de chômage par exemple, montre un élan et une audace remarquables. J'aimerais que Genève fasse preuve du même état d'esprit. Une ville doit avoir des grands projets, qu'ils soient sportifs, culturels ou en matière d'aménagement. Or on a parfois tendance, dans notre ville, à se rêver international mais à manquer d'ambition lors des votations. On peut penser à la Cité de la Musique par exemple, ou à la rénovation du Musée d’art et d’histoire il y a quelques années. Ce n'est heureusement pas toujours le cas et des projets comme la Nouvelle Comédie ou la Plage des Eaux-Vives ont pu voir le jour et ont rencontré, dès leur inauguration, un immense succès auprès de la population genevoise. Cela démontre bien à quel point ces projets d'envergure marquent l'identité d'une ville et sont importants pour son attractivité et sa dynamique. Genève a un potentiel extraordinaire, des atouts dont peu de villes peuvent rêver. Pour mener à bien des grands projets pour Genève, je suis convaincue que les partenariats public-privé devront être développés. Nous devons oser, faire preuve d'audace. L'exemple havrais doit nous inspirer.

  

Claude Membrez, directeur général, Palexpo

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  1. La crise pandémique a été et est toujours un facteur disruptif dans l’activité de Palexpo. En allant à la rencontre de nouveaux interlocuteurs jusque-là sans rapport direct avec nos activités, de nouvelles pistes de collaboration pouvaient éventuellement être envisagées. Par ailleurs et d’une manière générale, des liens plus forts se tissent avec les participants aux délégations.
  2. Les idées échangées doivent encore être affinées et travaillées avec les différents partenaires rencontrés. La découverte d’une ville jusque-là inconnue et des activités très particulières permettent d’entrevoir des synergies sur lesquelles il est possible de capitaliser.
  3. À Genève et au Havre, les enjeux sont souvent similaires. Mieux se connaître permet de partager ses expériences et ainsi envisager un avenir prospectif. Même si les différences sont notoires dans l’appréhension des problèmes à venir, les échanges ne peuvent qu’être positifs.

 

Florence Schurch, secrétaire générale, STSA (Swiss Trading & Shipping Association)

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  1. Le transport maritime est au centre du commerce international et de l'économie mondiale, puisque 90% des biens de consommation et des matières premières sont transportés par des navires. La Suisse se classe au 9e rang mondial et au 4e rang européen en termes de tonnage brut. Environ 65 entreprises de transport maritime et de service connexes sont implantées en Suisse, dont nombreuses sont membres de STSA. En tant qu’Association suisse du négoce de matières premières et du transport maritime, STSA compte plusieurs membres armateurs ainsi que des affréteurs. Notre mission principale est de les représenter auprès de la population et du gouvernement suisse.
  1. Nos objectifs ont largement été atteints.
  1. Le port du Havre accueille plusieurs milliers de navires et de bateaux de toute taille et représente le plus grand port pour les conteneurs de France puisque, chaque année, plus de 3 millions de conteneurs y transitent. De plus, 40 % du pétrole et du gaz importés en France arrivent au Havre. Nous remercions particulièrement MSC de nous avoir ouvert ses portes.

 

Anne-Claire Bisch, directrice générale, Ports Francs et Entrepôts de Genève SA

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  1. C’était d’observer les liens entre l’industrie et la ville. Culturellement, le fait de découvrir comment une ville bombardée après la Deuxième Guerre mondiale s’est reconstruite rapidement, qualitativement et avec quelle vision est toujours d’une leçon de modestie. Mais c’était aussi de rencontrer les acteurs locaux de notre domaine d’activité et d’échanger pour peut-être avoir de nouvelles opportunités. C’était enfin d’apprendre ces expériences pour avoir des pistes d’amélioration et d’anticipation dans la gestion de notre société.
  1. Pas de commentaire particulier.
  1. Elles ont donné l’occasion d’échanger autrement avec les participants genevois de la délégation pour mettre en lumière des possibilités de développement. Elles ont ouvert des réflexions sur les différences de modèles en France et en Suisse, sujet fort intéressant pour moi qui suis membre du Comité de la CCIG. Nous avons pu, de notre côté, expliquer les fonctionnements économiques et politiques helvétiques pour permettre de meilleures collaborations.

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