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La CCIG appelle à des mesures énergiques et urgentes en faveur des entreprises

CCIG
Posté le 19/03/2020
Communiqués de presse

Le pays tout entier plonge avec une vitesse sans précédent dans une crise non seulement sanitaire mais aussi économique d’une ampleur inédite. La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) salue les mesures de soutien aux entreprises annoncées par les autorités fédérales et cantonales, mais relève qu’il est d’ores et déjà certain qu’elles ne suffiront pas. Le manque de liquidités plonge les petites entreprises dans l’incertitude la plus profonde. Les entreprises qui ont encore des commandes à traiter mais plus de personnel pour le faire sont désarmées face au manque de trésorerie auquel elles devront faire face ces prochaines semaines. Au surplus, il est essentiel de protéger les indépendants, les petits commerçants et entrepreneurs qui n’ont actuellement pas droit à la réduction de l’horaire de travail (RHT), autrement dit le chômage partiel, principale mesure d’aide conjoncturelle.

Au début du mois de mars, la CCIG avait émis des pistes parmi lesquelles la réduction du temps de préavis en cas de recours au chômage partiel, le report de quelques mois, sans pénalité, du paiement des impôts dus par les entreprises à l’État et l’affectation d’une partie des 155 millions que versera cette année la Banque Nationale Suisse (BNS) à des prêts relais, réservés aux PME en difficulté de trésorerie.

Les deux premiers points sont aujourd’hui partiellement acquis et les gouvernements, tant fédéral que cantonaux, ont annoncé la mise à disposition de sommes importantes. Mais il est d’ores et déjà certain que ces mesures ne suffiront pas.

Des moyens pour toutes les catégories d’entreprises

La CCIG sollicite des mesures énergiques et urgentes des autorités fédérales pour élargir le champ des bénéficiaires de la RHT. Aujourd’hui, la loi sur l’assurance chômage et invalidité (LACI) ne prévoit pas d’indemnités pour une large palette de personnes touchées par cette crise, à savoir, les cadres dirigeants, les indépendants, les collaborateurs temporaires ou encore les apprentis.

Comme d’autres organisations économiques, la CCIG demande que le report des charges salariales soit également investigué.

Pour Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, « il ne s’agit pas que l’Etat assume les responsabilités des entreprises privées à leur place. Il s’agit de sauver de la destruction les petites et moyennes entreprises, dont il faut se rappeler qu’elles constituent l’épine dorsale de l’économie suisse. Une destruction qui serait synonyme de casse sociale majeure, du fait d’un accroissement conséquent du chômage. »

Enfin, si toutes les attentions doivent se porter sur les plus petits opérateurs économiques, Il convient de garder à l’esprit que même les entreprises multinationales seront impactées, ce qui ne manquerait pas d’avoir, à Genève, des répercussions importantes : on se souviendra que les multinationales y emploient plus de 95'000 personnes et génèrent des recettes fiscales indispensables.

Aiguiller les entreprises

Fidèle à sa mission de soutien à l’économie genevoise, la CCIG a ouvert hier une ligne covid19@ccig.ch, destinée à la communauté des entrepreneurs genevois, pour apporter des réponses de « premier recours » et les aiguiller vers les services cantonaux ou fédéraux et les organismes compétents. « En moins de 24 heures, nous avons reçu une quarantaine de sollicitations, dit Nathalie Hardyn, directrice du Département politique de la CCIG, en charge de cette prestation. Cet afflux de questions témoigne du désarroi profond dans lequel la pandémie a plongé toute l’économie ».

Seule lueur réjouissante dans le marasme ambiant : de nombreuses entreprises font preuve d’agilité et de solidarité soit en proposant des prestations gratuites, soit en recrutant temporairement des collaborateurs d’entreprises en panne de travail. Enfin, le protocole d’accord signé par l’Etat de Genève avec quatre établissements bancaires (BCGE, UBS, Credit Suisse et Raiffeisen) en vue de faciliter et accélérer les démarches pour l’obtention de crédits cautionnés constitue une bonne nouvelle.

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