Une obligation d’annonce mal perçue
L’obligation d'annoncer les postes vacants ne ravit pas vraiment les entreprises suisses. C’est ce qu’indique une enquête, publiée ce 25 janvier, de l'association Swissstaffing et de l'Union suisse des Arts et métiers. Près de 40% d’entre elles se considèrent comme fortement touchées par une surcharge administrative et les restrictions, à commencer par cette mesure lancée après la votation sur l'immigration de masse.
La Romandie est la plus mécontente: 72% des entreprises genevoises sondées se disent fâchés, contre 60% dans le canton de Vaud. L’une des explications de ce particularisme régional est que beaucoup d’entreprises internationales ont dû revoir tout leur processus de recrutement. Une autre hypothèse est le besoin d'un recrutement rapide dans des secteurs comme l'hôtellerie ou la construction, alors que la récente mesure va dans le sens contraire.
De fait, les responsables de l’enquête s'opposent à tout élargissement de l'obligation d'annonce prévu en 2020 aux métiers présentant plus de 5% de taux de chômage (au lieu de 8%). Ils suggèrent plutôt une meilleure sélection des dossiers de candidature par les ORP, ainsi que des statistiques affinées sur le chômage. Ils veulent aussi créer une exception pour les emplois à pourvoir en urgence.
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