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Les défis des entreprises face à l’économie 4.0

CCIG
Posté le 13/11/2018
Communiqués de presse

La 11e Etude économique publiée par la CCIG et la BCGE, en collaboration avec l’OCSTAT, a pour objectif de permettre à chaque entrepreneur de comprendre la quatrième révolution industrielle, pour l’aider à maîtriser sa transformation digitale. L’Etude passe ainsi en revue les questions à se poser avant d’entamer une transformation, les technologies à disposition, l’impact sur l’organisation de l’entreprise et, plus largement, sur l’emploi, avant de regarder comment Genève et la Suisse se positionnent sur la question numérique. Cette Etude, rédigée par Aline Yazgi, sera présentée et discutée aujourd’hui lors de l’Evénement économique.

Cette quatrième révolution industrielle se caractérise par sa vitesse de propagation ainsi que par la fusion de nombreuses technologies dont le cœur est la donnée. De quoi bouleverser les habitudes des entreprises.

Beaucoup d’avantages et quelques freins

Toutes les entreprises n’embrassent pas la numérisation à la même vitesse. C’est que les freins sont nombreux : manque de ressources financières ou humaines, absence de culture du changement ou encore sentiment d’être dépassé. Mais les avantages le sont tout autant : flexibilité accrue des processus, réduction du temps de réaction, diminution des coûts de production, personnalisation des offres. Les risques sont pourtant réels, tant pour les entreprises que pour les individus : d’où l’importance d’en comprendre les enjeux.

La numérisation n’est pas d’abord un projet IT

Les entreprises peuvent considérer la numérisation sous trois angles : comment ces technologies peuvent améliorer des processus internes, en quoi elles peuvent être utiles aux clients ou encore comment elles peuvent permettre de développer une nouvelle offre. En tous les cas, avant de se lancer dans la digitalisation, les entreprises doivent se poser de nombreuses questions parmi lesquelles l’utilité du changement et l’objectif poursuivi.

Les erreurs les plus communément commises consistent à traiter la numérisation comme un simple projet informatique ou à sous-estimer le degré de disruption et les conséquences à terme sur l’organisation, les processus, les relations commerciales notamment. La transformation numérique est un sujet qui doit être à l’agenda de la direction générale et du conseil d’administration, car il s’agit avant tout d’un changement organisationnel et culturel.

Des applications multiples

La digitalisation fait référence à toute une série de technologies. Les entreprises en ont déjà intégré un certain nombre ces dernières années, à commencer par internet et les réseaux sociaux, devenus indispensables à toute activité. S’y ajoutent désormais l’exploitation des big data, les objets connectés, l’intelligence artificielle, la blockchain, l’impression 3D, la réalité virtuelle et augmentée pour n’en citer que quelques-uns.

La désintermédiation à la base des nouveaux modèles d’affaires

Avec la transformation digitale, des acteurs non issus du domaine – et ne possédant parfois pas d’actifs tangibles – sont venus bouleverser la donne. Les nouveaux modèles d’affaires qu’ils ont fait émerger sont basés sur la désintermédiation, le partage et les relations d’égal-à-égal (peer-to-peer). Parmi les modèles que l’on peut distinguer : le fabricant devient prestataire de solutions, le modèle économique basé sur l’abonnement, l’économie circulaire, l’économie collaborative ou encore le rôle conféré au « consomm’acteur ». On notera également que des technologies telles que la blockchain permettent d’« ubériser Uber », autrement dit de bouleverser ce nouveau modèle économique, cette fois-ci sans contrôle centralisé et en toute transparence. Mais reste la question de savoir comment ces nouvelles plateformes pourront-elles monétiser leurs services et générer des bénéfices ?

Remise en question de l’organisation interne des entreprises

La numérisation facilite la circulation des données. Il y a donc moins de distinction entre ceux qui « savent » et les autres. La décision se décentralise, et les modèles d’organisation tendent à une plus grande autonomie et responsabilisation des employés.

La numérisation permet aussi de repenser le lieu de travail : télétravail et co-working deviennent plus fréquents, ce dernier présentant en outre l’avantage de favoriser l’innovation. De la même manière, la relation commerciale et la chaîne de production s’en trouvent modifiées en repoussant les frontières physiques, favorisant ainsi la globalisation.

Conséquences sur l’emploi

A l’évidence, la numérisation provoquera un bouleversement sur le marché de l’emploi. Mais où se situera le point d’équilibre ? A l’heure actuelle, les systèmes basés sur l’intelligence artificielle réalisent des tâches, pas des métiers complets. En outre, il s’avère que les tâches simples pour l’homme se révèlent être les plus difficiles à numériser, car même perçues par nous comme simples, elles sont en fait composées de nombreux processus, qui font souvent appel à nos sens. C’est d’ailleurs pour cela que nombre d’études montrent que ce sont les soft skills, c’est-à-dire les compétences sociales et comportementales, qui seront de plus en plus recherchées, ainsi que l’interdisciplinarité et l’expertise sur les nouvelles technologies.

Toutefois, le développement exponentiel de l’intelligence artificielle peut très rapidement rendre ces observations caduques !

Cinquième, mais en retard sur certains aspects

La Suisse est 5e au classement mondial de la compétitivité digitale, réalisé par l’IMD, et elle a gagné 3 places par rapport à l’an passé. Néanmoins, elle est à la traîne dans certains domaines, par exemple dans le niveau de compétences digitales de la population ou dans l’intégration des technologies de l’information dans l’enseignement de base. Et pourtant, la Suisse s’est dotée d’une stratégie numérique en 2016 déjà sans, toutefois, y affecter de budget spécifique.

Genève, pour sa part, mène une politique volontariste et veut se positionner sur certains thèmes clés : blockchain, cybersécurité ou gouvernance numérique. La présence dans le canton de nombreuses organisations internationales qui ont un lien avec le numérique est un atout indéniable pour atteindre ces objectifs.

L’Etude économique est disponible en ligne à l’adresse www.ccig.ch/publication et sera présentée et discutée dans le cadre de l’Evénement économique le mardi 13 novembre à 16 h à Palexpo. Programme détaillé : www.ccig.ch/ee2018.

Résumé de l’Etude en vidéo

Pour tout renseignement complémentaire, merci de contacter :

 

CCIG

Alexandra Rys

Directrice communication

 

Tél. 022 819 91 46

a.rys@ccig.ch

OCSTAT

Hervé Montfort

Directeur

 

Tél. 022 388 75 01

herve.montfort@etat.ge.ch

BCGE

Hélène de Vos Vuadens

Directrice adjointe, responsable Communication et relations investisseurs

Tél. 022 809 24 11

helene.de.vos.vuadens@bcge.ch

 

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