Rail : on râle et on a bien raison
On ne s’en étonnera qu’à moitié : la Confédération a encore une fois oublié Genève dans sa liste des projets ferroviaires à réaliser entre 2030 et 2035. Franchement, ça commence à bien faire. Il est temps de taper du poing sur la table. Notre canton est l’un des plus gros contributeurs à la solidarité fédérale ; il est aussi l’un des plus dynamiques du pays. La Confédération doit en tenir compte et renforcer les investissements ferroviaires sur l’intégralité de l’axe métropolitain qui traverse la Suisse d’est en ouest.
La CCIG le demandait déjà en 2011 lors de la consultation sur le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF, que les Genevois ont largement plébiscité en votation populaire), tout comme elle insistait sur la nécessité de tenir compte de critères économiques pour prioriser les projets ferroviaires.
Certes, Genève est au bout de la Suisse, éloignée du centre de décision fédéral. Certes, Genève a déjà vu son besoin de rattrapage ferroviaire en partie satisfait ces dernières années. Certes, les projets genevois sont lents à réaliser du fait de la culture d’opposition locale. Mais tout cela ne justifie aucunement que l’une des deux capitales économiques de la Suisse soit négligée à ce point par l’Office fédéral des transports.
La partie n’est peut-être pas complètement perdue car le projet présenté la semaine dernière doit encore être soumis à une procédure de consultation, puis passer devant le Parlement. Les milieux économiques se feront entendre à cette occasion. Et nous comptons bien que les partis politiques genevois, ainsi que notre délégation au Parlement fédéral, s’engageront aussi pour défendre les intérêts genevois.
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