Comment recruter des stagiaires et apprentis?
Ce 19 mai, le Petit déjeuner des PME et des start-up était consacré aux stages d’étudiants et apprentissages de jeunes. Il proposait, en plus d’une partie networking, divers présentations.
Le juriste Robert Angelozzi à la FER-Genève a posé le cadre juridique. Il existe différentes catégories de stages : stages obligatoires de formation / stages d’orientation entre deux formations / stages de réinsertion / stages classiques vers un 1er emploi. On distinguera ceux qui ont ou non une CCT, déterminant le niveau de rémunération. Le stage ou l’apprentissage est un contrat de travail ordinaire, limité dans le temps (CDD), avec des droits et devoirs classiques. La durée de contrat est en général de 3 mois, non renouvelable (de 1 mois à 6 mois sous diverses conditions). Le temps d’essai doit être en proportion, maximum un tiers du total. Dans le contrat doit figurer la nature du travail, le salaire, le temps d’essai, les horaires et les vacances.
Grégoire Evéquoz, directeur général de l’OFPC, a évoqué le contrat d'apprentissage comme partenariat pour la formation. Il s’agit pour l’Etat de cibler la bonne filière sans désavantager certaines branches. Genève demande souvent un acquis de formation (CFC, maturité,….). De fait, l’âge est plus tardif qu’outre-Sarine, mais des «raccourcis » sont privilégiés. Des mesures de soutien existent, dont le coaching (pour décharger l’administratif surtout) ou le mentorat.
La directrice générale de l’OCIRT Christina Stoll a donné les critères concernant les stages. L’OCIRT, organe dépendant de l’Etat, cherche à éviter la sous-enchère salariale et la concurrence déloyale, elle a aussi la responsabilité de contrôles dans le contexte de la libre-circulation des personnes. A Genève, les partenaires sociaux sont responsables du processus. La CCT est une réalité dans 50% des cas, tous secteurs confondus.
Enfin, Clémence Peillex, chargée relations entreprises à Uni emploi de l’UNIGE, a dit comment recruter des étudiants et jeunes diplômés. Uni-Emploi met d’ailleurs à disposition une plate-forme en ligne. Avec un vivier de 16'000 étudiants, l’économie peut bénéficier d’une main d’ouvre disponible et flexible, dont l’entrepreneur a parfois besoin. L’étudiant apporte un regard neuf et de nouvelles compétences.
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Par ailleurs, dans le cadre de sa mission d'observation du marché du travail, la commission des mesures d'accompagnement (CMA) a constaté une augmentation de cas problématiques relatifs à des stages en entreprise. Ces constats ont conduit les partenaires sociaux et l'Etat à clarifier la notion de stage et à la distinguer de celle d'un premier emploi. On trouvera une bonne description de la problématique ici :
http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Etat-et-syndicats-lancent-la-traque-aux-stages-bidons/story/20788264. Le dispositif mis en place est décrit ici:
https://demain.ge.ch/engager-personne-stage. A noter également que des formations sont dispensées pour expliquer aux employeurs ce que sont les stages :
http://www.ge.ch/promotion-sante-travail/inscription.asp#1023
Attention toutefois à l’excès de règles : il ne faut pas perdre de vue qu’un bref stage en entreprise, même faiblement rémunéré, peut rester le meilleur moyen pour un jeune de décider s’il est intéressé et « fait » pour tel ou tel métier.
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