La voie du succès passe par l’inventivité !
Les pendulaires de l’arc lémanique le savent : la troisième voie, autoroutière ou ferroviaire, leur permettra de décongestionner le trafic. Mais n’est-ce pas aussi une troisième voie, la meilleure solution économique pour s’insérer dans la digitalisation actuelle ? Car nombre de PME locales, souvent fondées sur d’anciens principes, se trouvent aujourd’hui dans l’impasse. La mutation des métiers est telle qu’il leur est difficile de se distinguer dans ce tourbillon numérique. La première possibilité, à savoir opposer une résistance farouche à la déferlante Internet, est vouée à l’échec. La seconde option, qui consisterait à vouloir concurrencer les géants du web en négligeant leur ADN, aboutirait au même résultat. D’où l’idée d’un système qui ferait appel au savoir-faire et à la modernité.
Prenons le cas des agences de voyage, ou plutôt des gestionnaires de voyage, comme le rappelle le président de leur groupement GAVG Olivier Emch, membre de notre Conseil. C’est avec dix ans d’avance que ce secteur est monté dans le train du Net, mais il n’a pas toujours réussi à suivre l’attitude volatile de l’internaute. Le consommateur a désormais le regard happé par des offres de prix dérisoires. Petite parenthèse, il faut en finir avec cette idée reçue : passer par une agence ne coûte pas plus cher, car celle-ci dispose aussi de rabais et même de conseils personnalisés.
C’est en étoffant ses « anciens principes » (contrôle de l’ensemble du processus, centralisation des dépenses et gain de temps) d’une touche d’e-commerce que la société d’Olivier Emch s’est démarquée. Le selfbooking est un concept encore peu développé, mais qui a le mérite de laisser le choix de faire les démarches soi-même, tout en intégrant la valeur ajoutée de la PME. Et si, dans un contexte de voyages troublés, celle-ci propose une disponibilité 24h sur 24, cela peut représenter un atout décisif pour la clientèle. Et ce n’est là qu’un exemple de cette troisième voie, qu’on peut transposer au reste du tertiaire.
En fait, dans l’idéal, il y aurait un double mouvement à opérer : d’un côté, le consommateur doit réapprendre à apprécier le service des professionnels. De l’autre, il faut que ces derniers proposent des solutions innovantes intégrant leur savoir-faire. Une plus-value inventive et de l’écoute sont peut-être les meilleurs remparts contre le rouleau compresseur de la cyber-économie…
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