Enquête conjoncturelle printemps 2017
Amélioration en 2016 mais la situation économique générale inquiète
La 17e Enquête conjoncturelle de la CCIG montre que l’année 2016 a, heureusement, été meilleure que 2015, même si elle n’a pas répondu aux attentes de tous. La confiance pour 2017 est très présente mais marquée par une inquiétude quant à la situation économique générale et la concurrence. Le franc fort n’est pas le souci principal des entreprises genevoises.
2016 sous de meilleures couleurs
Alors qu’en 2015 une majorité (42%) des entreprises répondantes avait jugé l’année difficile à très difficile, la tendance s’est heureusement inversée en 2016. 38% ont considéré l’exercice passé bon à très bon, 29% stable et 33% seulement l’ont trouvé difficile à très difficile.
Plusieurs secteurs s’en tirent mieux que la moyenne : dans l’automobile et les technologies de l’information, une entreprise sur deux a eu une année 2016 bonne à très bonne. Ont également mieux performé que la moyenne (de cinq points ou plus) les RH, l’immobilier et l’énergie & environnement.
Pour certains secteurs, 2016 a été plus difficile que pour la moyenne des entreprises. Cela a été le cas pour la banque, la chimie, le commerce de détail, l’horlogerie, le tourisme, domaines qui avaient tous déjà particulièrement souffert l’an dernier.
Les fortes amplitudes au sein d’un même secteur, constatées en 2014 et 2015, ont presque complètement disparu, seul le secteur des médias & arts graphiques présentant la particularité de surperformer et de sous-performer simultanément.
Des secteurs qui ont le vent en poupe
Si trois quarts des entreprises répondantes s’attendaient à une augmentation de leur volume d’affaires pour 2016, elles n’ont, au final, été que 60% à la constater. A l’inverse, seules 26% d’entre elles s’étaient préparées à une diminution, alors qu’elles ont été 40% à en subir une.
Même constat, et dans des proportions similaires (74% attendu, 61% réalisé), s’agissant de la rentabilité.
Sur les 20 secteurs que répertorie l’Enquête conjoncturelle de la CCIG, huit comportent une proportion d’entreprises nettement plus importante que la moyenne (60%) ayant connu une augmentation du volume d’affaires : il s’agit de la santé (83%), de l’immobilier (78%), de l’assurance (76%), de l’enseignement (75%), de l’énergie & environnement (66%), de la banque et des technologies de l’information (65% chacune), ainsi que des conseils (64%). Les mêmes branches s’étaient déjà détachées de la moyenne l’an dernier à l’exception de l’énergie & environnement.
A l’inverse, les secteurs suivants ont davantage souffert que la moyenne des entreprises (40%) : l’horlogerie (71%), la chimie (58%), les commerces (57%), l’automobile (50%), le tourisme (47%), les transports et le négoce (46% chacun).
Dans l’un comme dans l’autre groupe, on retrouve d’année en année quasiment les mêmes domaines. Clairement, la santé, l’enseignement, les technologies de l’information (TIC) et la branche des conseils ont le vent en poupe, tandis que l’horlogerie et la chimie sont à la peine. On notera en revanche la reprise du secteur bancaire.
Confiance marquée pour 2017
La vaste majorité des répondants (82%) s’attendent à une amélioration tant de leur volume d’affaires que de leur rentabilité, une entreprise sur trois prévoyant même une augmentation supérieure à 5%.
Les secteurs les plus optimistes sont les assurances, la santé et les TIC, déjà optimistes l’an passé. La branche la plus pessimiste est la chimie, suivie par le bâtiment et les médias & arts graphiques et, de manière moins prononcée, par l’énergie & environnement, les conseils et la banque.
Au plan des effectifs, les prévisions pour 2017 sont plutôt optimistes avec une entreprise sur quatre (26%) qui prévoit d’engager.
Préoccupations principales : le niveau du franc pas dans le trio de tête
Pour la première fois, il a été demandé aux entreprises de choisir, dans une liste, leurs trois préoccupations principales. Le trio de tête est composé de la situation économique générale (65%), de la concurrence (46%) et de la recherche de nouveaux clients (37%). Le niveau du franc suisse n’arrive qu’en quatrième position et est surtout cité par les répondants ayant fait une année 2016 difficile ou très difficile. Seule l’industrie classe le franc fort au premier rang de ses préoccupations, tandis que l’horlogerie et le commerce de détail le situent au deuxième et troisième rang respectivement.
Le négoce, pour sa part, est prioritairement inquiet de l’imposition des entreprises, tandis que pour les banques et l’immobilier, le souci n° 2 est constitué par les excès de réglementation.
Question subsidiaire : utilité d’un aéroport international
Comme à l’accoutumée, la CCIG a profité de l’Enquête pour poser une question en lien avec les conditions cadre. Cette année, il a été demandé aux entreprises si la présence à Genève d’un aéroport international leur était utile. Deux tiers (67%) des répondants disent que oui, contre 33% seulement qui répondent par la négative, essentiellement issus des secteurs du bâtiment et de la viticulture, en bonne logique. Interrogés sur les services que l’aéroport rendaient à leur entreprise, 70% des répondants ont mentionné la facilité à faire venir clients ou fournisseurs, 48% la facilité pour eux de se rendre auprès de leurs clients et fournisseurs et 23% l’importation et/ou l’exportation de marchandises. A noter que plusieurs répondants ont spontanément mentionné le rôle joué par l’aéroport dans l’attractivité et le dynamisme de la région.
Le résumé en vidéo
Résultats détaillés
Graphiques
Note méthodologique
L’Enquête a été conduite du 9 janvier au 10 février 2017. Le questionnaire a été adressé à 2711 entreprises. 1030 entreprises ont répondu, dont 505 en totalité, soit un taux de réponse de 19%. La marge d’erreur est de 3,93%.
Les secteurs sont représentés de manière relativement homogène avec une dominante des secteurs « conseils » (16%) et « bâtiment » (13% des réponses).
À noter également que 47% des réponses proviennent de petites entreprises de moins de 10 employés et 78% de sociétés de moins de 50 salariés.
56% des entreprises répondantes réalisent plus de 90% de leur chiffre d’affaires en Suisse ou avec des clients domiciliés en Suisse, tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, 11% y réalisent moins de 10%.h
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