Embellie économique
Alors qu’en 2015 une majorité (42%) des entreprises répondantes avait jugé l’année difficile à très difficile, la tendance s’est heureusement inversée en 2016. 38% ont considéré l’exercice passé bon à très bon, 29% stable et 33% seulement l’ont trouvé difficile à très difficile.
Sur les 20 secteurs que répertorie l’Enquête conjoncturelle, huit comportent une proportion d’entreprises nettement plus importante que la moyenne ayant connu une augmentation du volume d’affaires: il s’agit de la santé, de l’immobilier, de l’assurance, de l’enseignement, de l’énergie & environnement, de la banque et des technologies de l’information, ainsi que des conseils. Les mêmes branches s’étaient déjà détachées de la moyenne l’an dernier à l’exception de l’énergie & environnement.
A l’inverse, les secteurs suivants ont davantage souffert que la moyenne des entreprises: l’horlogerie, la chimie, les commerces, l’automobile, le tourisme, les transports et le négoce.
Dans l’un comme dans l’autre groupe, on retrouve d’année en année quasiment les mêmes domaines. Clairement, la santé, l’enseignement, les technologies de l’information et la branche des conseils ont le vent en poupe, tandis que l’horlogerie et la chimie sont à la peine. On notera en revanche la reprise du secteur bancaire.
La confiance pour 2017 est très présente mais marquée par une inquiétude quant à la situation économique générale et la concurrence. On note également que le franc fort n’est pas le souci principal des entreprises genevoises.
Ne boudons pas notre plaisir : cette Enquête conjoncturelle témoigne d’une certaine embellie. Pour autant notre économie – tant suisse que genevoise – reste tributaire de décisions politiques qui lui échappent en large part, telles que – au plan intérieur – la nouvelle version de la réforme de l’imposition des entreprises et la mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse, avec son corollaire, l’initiative RASA.
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