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Lieu de résidence et consommation : un potentiel de 700 millions de francs supplémentaires pour l’économie genevoise

CCIG
Posté le 07/02/2017
Communiqués de presse

Communiqué de presse conjoint du département de l’aménagement, du logement et de l’énergie (DALE) et de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG)

Lieu de résidence et consommation : un potentiel de 700 millions de francs supplémentaires pour l’économie genevoise

 Un tiers des actifs à Genève habitent en dehors du canton. Si ces derniers devenaient résidents du territoire genevois, l’économie cantonale bénéficierait de revenus supplémentaires qui pourraient atteindre 700 millions de francs par an. Ce constat est tiré d’une étude qui mesure l’impact du lieu de résidence sur la consommation de biens et services au sein du Grand Genève. Les résultats confirment l’orientation de la politique cantonale du logement visant à augmenter l’offre de logements et leur diversité à Genève.

Contexte et objectifs de l’étude

La pénurie de logements qui frappe Genève depuis plusieurs années ne permet pas à de nombreuses personnes actives de trouver dans le canton une offre résidentielle répondant à leurs aspirations et moyens. Ces dernières vivent alors ou partent s’installer dans le Grand Genève (Haute-Savoie, Ain et district de Nyon). Il en résulte des pertes économiques importantes pour Genève et une augmentation considérable des nuisances dues aux nombreux déplacements pendulaires.

Ce sont les principaux résultats de l’étude présentée ce jour par la Haute école de gestion (HEG) et l’Université de Genève, M. Antonio Hodgers, conseiller d’Etat chargé du département de l’aménagement, du logement et de l’énergie (DALE) ainsi que Mme Alexandra Rys, membre de la direction de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG).

Résultats de l’étude

A conditions comparables de logement et de qualité de vie, 39% des sondés envisageraient de venir vivre dans le Canton de Genève, avec des différences notables entre régions puisqu’ils sont 52% en Haute-Savoie contre 16% à Nyon à considérer une telle relocalisation. Les principales raisons évoquées en revanche pour ne pas s’établir à Genève sont la volonté de conserver la qualité de vie acquise (quartier, environnement, aspect culturel, etc.) pour 30% des personnes et le désir de conserver une proximité avec son réseau social (amis, famille, etc.) pour près de 20% d’entre elles.

Il est important de relever qu’une forte proportion (60%) des personnes interrogées est propriétaire de son logement et qu’elle souhaiterait pouvoir conserver ce statut si elle déménageait à Genève.

En cas d'établissement sur le territoire genevois des actifs qui, pour une grande part, travaillent à Genève mais n’y résident pas, l'économie du canton bénéficierait d'un gain compris entre 530 et 700 millions de francs liés à la consommation des ménages, soit environ entre 1,1 et 1,5% du produit intérieur brut (PIB).

Une politique cantonale pour accroître l’offre de logements

Pour Antonio Hodgers, Conseiller d’Etat chargé du DALE, « le fait que Genève ne peut loger un tiers de ses actifs est hautement problématique. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts en faveur de la construction de logements par une augmentation des densités et du rythme de production de logement ». 

Pour Alexandra Rys, membre de la direction de la CCIG, « le fait que Genève offre quatre emplois pour trois personnes actives résidentes dans le canton est le signe qu’elle est attrayante pour les entreprises. Nous devons nous en féliciter et cultiver cette attractivité. Le logement fait partie des conditions cadre nécessaires à notre prospérité économique et faire revenir les actifs sur le territoire cantonal est une opération gagnant-gagnant ». 

Cette étude démontre également la nécessité pour le Canton de permettre d’accéder plus facilement à la propriété (une des raisons de l’exil) sur son territoire. Antonio Hodgers affirme que Genève doit en ce sens « privilégier une offre diversifiée de logements, dont fait partie la propriété, pour répondre aux besoins de la population ». C’est pourquoi, à titre d’exemple au sein du projet Praille Acacias Vernets, sur les terrains en mains des collectivités publiques, le Conseil d’Etat souhaite introduire une part de 12% de logement en propriété par étage (PPE) en droit de superficie (DDP) (voir point de presse du 18 janvier 2017) aux côtés des 88% de logements à louer (62% de logements d’utilité publique). La « loi Longchamp » protège aussi les propriétaires en privilégiant l’acquisition individuelle de logements en PPE par les personnes qui y vivront réellement. Elle tente ainsi de lutter contre la spéculation et l’apanage de biens immobiliers par une minorité.

Tout aussi important que l’accès à la propriété, cette étude met en avant la volonté des personnes interrogées de conserver leur qualité de vie si elles revenaient à Genève, c’est-à-dire d’accéder à des logements abordables et dans un environnement agréable. Le canton place également ces deux aspects au cœur de sa politique en privilégiant l’implantation d’espaces publics généreux dans tous nouveaux quartiers et en y faisant cohabiter différentes activités. Il veille aussi à offrir des typologies variées de logements pour répondre aux attentes de la population et aux ressources financières de chacun.

 

Consulter l'étude complète

Voir la présentation PowerPoint

Le résumé en vidéo, un sujet de Nicolas Grangier

Pour toute information complémentaire :

  • Etat de Genève : Rafaèle Gross-Barras, chargée de communication, DALE, 022 327 94 24 ou 076 313 01 25 ;
  • CCIG : Alexandra Rys, membre de la direction, 022 819 91 46.

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