Le logement : condition cadre nécessaire à la prospérité
Genève compte davantage d’emplois que d’actifs résidant sur son territoire : c’est un problème. Mais le problème, ce n’est pas le nombre d’emplois, comme se plaisent à le dire certains qui oublient de regarder où se trouve la source de notre prospérité, c’est de ne pas pouvoir loger tous ceux qui désireraient habiter à proximité de leur travail. Ce phénomène est connu mais aujourd’hui on a pu le chiffrer, grâce à une étude commandée conjointement par la CCIG et le DALE*. La discussion de café du commerce sur l’opportunité ou non de faire des efforts pour loger dans le canton les actifs genevois va pouvoir céder – enfin ! – le pas à une discussion sur les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif.
Certes, d’aucuns regrettent que l’étude n’ait pas pu aboutir à un chiffrage aussi rigoureux du ratio dépenses publiques / recettes publiques. En l’état des hypothèses, cette balance montre que le coût serait plus important que le gain pour l’Etat (ce qui n’est pas pour nous étonner, cf. notre dernière brochure fiscale). Il n’empêche que rien que le gain, certes potentiel, dû à la consommation des ménages est estimé entre 530 et 700 millions, soit l’équivalent de 1,1 à 1,5% du PIB. Quand on sait que la croissance du PIB suisse pour l’année 2016 se situera péniblement à 1,5%, c’est bon à prendre !
Quoiqu’on en dise, il est économiquement intéressant de mettre la briquette pour créer des logements !
* Département de l'aménagement, du logement et de l'énergie
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