Logement : du vent dans les tranchées
Ces six derniers mois, une (très) légère brise avait rafraichi la planète logement à l’occasion de deux référendums populaires. Le choix de la majorité du Grand Conseil en matière de transformation de bureaux avait été validé par les Genevois, permettant d’espérer que la poussière qui recouvre les saintes écritures du logement se soulèverait enfin. Le souffle aurait-il été assez fort pour ébranler la posture des défenseurs du carcan législatif cantonal ? La réponse – négative – n’aura pas tardé.
Avant même le résultat de la prochaine votation référendaire, qui vise à permettre au locataire d’acquérir le logement qu’il occupe, deux nouvelles initiatives sont annoncées par la gauche. Calfeutrés dans des certitudes qui les isole de la bise vivifiante porteuse de nouvelles réponses à la pénurie de logement en balayant lois et règlements castrateurs, les initiants souhaitent, une fois encore, figer la construction.
La CCIG ne cesse de rappeler que le premier objectif de ceux qui revendiquent un droit au logement devrait précisément être … la construction de logements. Une lapalissade qu’un vent mauvais a vraisemblablement éloignée de leurs oreilles. Avant de définir une typologie ou un statut (location vs propriété), ne serait-il pas de meilleure politique de fournir les conditions cadre incitant les investisseurs à s’engager ?
Alors qu’il y a quelques jours, un semblant d’ouverture de ces mêmes milieux avait été espéré (avec l’introduction de PPE sur les terrains étatiques en droit de superficie dans le secteur PAV), l’annonce de ces initiatives fait souffler le chaud et le froid. Et si un bon coup de sirocco balayait ces textes passéistes ? Par leur vote, c’est l’issue que les Genevois, lassés des guerres de tranchées, peuvent obtenir.
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