Traversée du Lac : pour une mobilité plurielle
Le Grand Conseil vient d’approuver l’initiative populaire « Oui à la grande traversée du lac » et les Genevois se prononceront en 2016 sur ce sujet. Le débat parlementaire qui a précédé l’adoption du texte et le clivage gauche-droite du vote démontrent que nombre d’élus n’ont pas encore compris qu’en matière de transports nous sommes entrés dans l’ère de la mobilité plurielle. C’est ainsi que la traversée du lac n’est pas seulement le maillon manquant pour boucler le périphérique autoroutier, mais qu’elle s’inscrit dans une politique beaucoup plus large de mise à niveau de nos infrastructures de transports régionales. Il s’agit en effet de tenir compte des comportements contemporains en matière de déplacements.
Le Genevois est aujourd’hui multimodal. Il est tour à tour piéton, conducteur ou passager d’un véhicule privé, usager des TPG ou des CFF, voire cycliste en fonction du motif de son déplacement, de sa destination ou de la météo.
Mais ni les transports collectifs ni la mobilité douce ne pourront absorber l’intégralité de l’augmentation de la mobilité consécutive à notre essor démographique et économique, à l’évolution de nos modes de vie et de nos habitudes de mobilité. Les transports individuels motorisés continueront à répondre à une partie considérable des besoins. Selon les chiffres officiels, 99.4% du réseau routier de 2025 existe déjà, et il ne reste que 24 km de réseau à construire, 10 km de routes cantonales et 14 km d’autoroute (Traversée du Lac).
Ces 14 km d’autoroute ne sont qu’un maillon des infrastructures de transport genevoises, mais ce maillon est indispensable à la mise en œuvre d’une stratégie multimodale.
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