L’art et la manière
Dans le lot des sujets soumis à votation le 28 février prochain, le sort du futur Musée d’art et d’histoire devrait retenir l’attention pour des raisons qui tiennent avant tout de notre conception de la société.
Un musée remplit, dans notre société kleenex, une fonction tout à fait particulière. C’est le lieu où tout un chacun, sans distinction de race, de sexe, d’âge ou encore d’origine sociale, a accès à la culture. Cela veut dire que le musée permet de découvrir sa propre culture et celle d’autres civilisations, de mettre en perspective les données du présent, de comprendre les enjeux, d’éclairer le futur.
Mais si le musée est un lieu de diffusion des savoirs, c’est aussi un lieu où l’on se fait plaisir. On peut y aller simplement pour contempler des œuvres d’art qui nous font du bien à l’âme, sans autre forme de réflexion. Cela aussi fait partie des missions d’un musée.
Outre la nécessité philosophique d’assurer la pérennité du Musée d’art et d’histoire, il y a une nécessité économique. Ainsi que le soulignent les professionnels du tourisme, le consommateur a aujourd’hui l’embarras du choix en matière de coût et de variété des moyens de transport et d’hébergement. Sa décision finale dépend donc de l’intérêt intrinsèque de la destination. Cet intérêt est constitué par la présence d’un centre culturel principal, que l’on souhaitera visiter tant pour son contenant que pour son contenu.
Or, c’est précisément ce qu’offre le nouveau projet de MAH : 50% d’espaces d’exposition supplémentaires, un restaurant panoramique, une architecture innovante qui préserve le patrimoine, pour ne citer que ces aspects.
C’est donc sans hésitation que les Genevois devraient voter oui au nouveau Musée d’art et d’histoire.
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