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Jamais sans l’Europe

Jacques Jeannerat
Posté le 23/09/2015
Opinions

La rentrée scolaire marque aussi celle des prévisionnistes économiques, qui ont soufflé le chaud et le froid ces dernières semaines. Les statistiques, selon la période considérée, ne montrent pas non plus de tendance nette. Au plan suisse, les exportations ont à nouveau augmenté d’avril à fin juin avant de se replier sèchement en juillet. Leur hausse n’a-t-elle donc été que le reflet des sacrifices consentis par les entreprises suisses sur leurs marges, dans le but de maintenir les volumes ?

Toujours est-il que, pour l’année en cours, la croissance du PIB suisse devrait se situer à 1 % et progresser légèrement en 2016. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est aucunement grâce au fléchissement du franc suisse face à l’euro car, à 1.10, le franc est toujours trop fort.

Non, c’est bien grâce à la reprise de la zone euro et particulièrement grâce à la croissance allemande qui flirte avec les 2 %. On n’en sort donc pas : la Suisse a besoin de l’Europe pour prospérer ou, dans la conjoncture présente, tout simplement pour garder la tête hors de l’eau.

Même si, en juillet, les exportations genevoises ont augmenté, grâce à la bijouterie, Genève, moins dépendante de la zone euro que la Suisse dans son ensemble, ne performe pas mieux que le pays. En dépit des bons chiffres américains, le ralentissement chinois, qui affecte également les autres pays asiatiques, ne restera pas sans conséquences pour notre canton.
Seule certitude, donc, au milieu des hésitations de la conjoncture : la Suisse – et Genève – ont besoin de l’Europe et des relations économiques fluides ont besoin d’un cadre politique consensuel.

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