Prendre le risque du bon côté
La perception de l’incertitude et du risque est, en Suisse en particulier et en Europe en général, assimilée quasi exclusivement aux conséquences négatives – financières ou non - que les évènements futurs produiront. C’est ce que rappelait jeudi dernier le professeur Pierre-Louis Manfrini lors d’une conférence à l’IDHEAP.
Que ce soit au plan macro- ou microéconomique, nous constatons tous les jours combien le changement – le risque choisi de faire différemment de l’accoutumée - est perçu comme une menace. A telle enseigne que des spécialistes de la gestion du changement conseillent désormais les entreprises.Pourtant, le risque n’est pas uniquement une destruction de valeur. Le Prix de l’économie genevoise et le Prix de l’innovation qui seront remis ce jeudi soir lors de notre Evénement économique, en témoignent abondamment : le risque est aussi porteur d’opportunités et de création de valeur.
On dit volontiers, depuis longtemps, que la grande différence entre l’esprit d’entreprise américain et celui qui prévaut sur le Vieux continent réside dans le fait qu’en Amérique du Nord faire faillite est considéré comme un témoignage de la volonté d’un entrepreneur d’essayer une idée ou un produit. Alors qu’en Europe, faire faillite est infâmant.
Cette attitude doit changer. Nous devons accueillir le risque et tâcher de le dompter, plutôt que de détaler devant lui.
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