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La grande traversée du lac, pour un développement assumé et maîtrisé

Nathalie Hardyn
Posté le 01/10/2014
Opinions

La traversée de la rade ne se réalisera pas. Ce dossier est clos pour de bon. Pour autant, le problème de la mobilité à Genève reste entier. Les entreprises – que ce soient des PME locales ou des grandes sociétés suisses disposant de plusieurs sites à Genève – ont besoin que la circulation s’améliore. La CCIG encourage dès lors ses membres à signer l’initiative cantonale en faveur de la grande traversée du lac.

 

Le bouclement du périphérique autoroutier est plus que jamais un objectif stratégique majeur pour Genève, et pour la CCIG. Il est clair cependant que celui-ci ne se réalisera pas simplement sur la force de déclarations volontaristes.

 

Deux obstacles, en particulier, doivent être surmontés. Tout d’abord, la question du financement. Ce dernier sera en principe pris en charge par la Confédération une fois le projet inscrit au programme fédéral. Cependant, à l’échelle du pays, les projets d’infrastructures sont nombreux et les ressources limitées. Le partenariat public-privé est une alternative réaliste et intéressante, qui permettrait d’accélérer la réalisation de la traversée. Elle pourrait ainsi être financée tout ou partie par des fonds privés, l’ouvrage restant une infrastructure publique, en mains des autorités publiques.

 

L’autre écueil est l’aménagement qui doit précéder la réalisation d’un tel ouvrage. Pour obtenir le feu vert de l’administration fédérale, l'urbanisation de la rive gauche (Suisse et France) doit se développer, en concertation avec les communes concernées. Cela est juste et cohérent. Dans 15 ans, le canton devrait compter 100 000 habitants et 70 000 emplois de plus qu’aujourd’hui. La demande de mobilité continuera à progresser et ne pourra pas être absorbée intégralement par les transports publics. La traversée du lac permettra de canaliser la circulation. Un soutien populaire à l’initiative en faveur de la grande traversée montrera aux autorités fédérales que les Genevois entendent assumer et maîtriser le développement de leur canton.

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