Crèches : favoriser l’initiative privée
Dans l’optique de permettre une augmentation du nombre de places en crèches, trois mesures ont été adoptées par le Grand Conseil :
1. Les taux d’encadrement des enfants sont modifiés : pour les groupes «2 à 3 ans», le maximum d’enfants par éducateur pourra être de 10 au lieu de 8. Pour les groupes «3 ans et plus», ce nombre pourra être de 10 au lieu de 13.
2. 50% du personnel doit être composé d’éducateurs diplômés et 30% doit être titulaire d’un CFC (contre 66% de diplômés auparavant).
3. Les crèches privées ne sont plus soumises aux normes des statuts du personnel des collectivités publiques et peuvent conclure une convention collective de travail avec leurs employés.
A chaque fois que sont évoquées des solutions pragmatiques pour pallier l’insuffisance de places en crèches revient la litanie du démantèlement social et de la catastrophe pédagogique induite par la mesure proposée. La loi votée par le Grand Conseil élargit – modestement – le cadre dans lequel peuvent évoluer les institutions de la petite enfance. 95% d’entre elles sont contrôlées, directement ou par des subventionnements, par des collectivités publiques. Rien n’oblige ces dernières à modifier les normes qu’elles appliquent, tant au niveau de l’encadrement que de la formation, si elles pensent que les cataclysmes prédis par les syndicats devaient se réaliser.
En revanche, des conditions plus souples pourraient inciter des entreprises privées à créer également des places et diversifier l’offre. Les conditions actuelles ne sont pas incitatives, devant se calquer sur des conventions de travail conclues par les collectivités publiques. Ne serait-ce que pour cette raison, adopter cette loi non contraignante est un devoir.
Pour rappel, après leur dernière année de crèche, les enfants intègrent la première classe primaire. Le taux d’encadrement y est d’un enseignant pour 20 enfants environ…
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