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Faire entendre la voix des entreprises

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Published on 01/11/2013
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Discours prononcé par le président Pierre Poncet à l'occasion du 11e Événement économique de la CCIG, le jeudi 31 octobre 2013

 

«Ceux d’entre vous qui ont assisté au Séminaire économique, tout à l’heure, auront entendu que Genève jouit d’une rente de situation qui repose, d’une part, sur un cadeau de la nature : sa position au centre de l’Europe, et d’autre part sur un système politique garant de stabilité.

«Nous vivons peut-être les derniers mois de cette stabilité. En effet, la fiscalité est devenue la baguette magique des politiciens et la concurrence que nous livrent Londres ou l’Irlande est acharnée. Les récents départs d’entreprises telles que Yahoo ou Foster Wheeler en sont l’illustration. Les statuts de société holding et auxiliaire sont appelés à disparaître. Seule la fixation d’un taux d’imposition unique à 13% est de nature à préserver l’emploi à Genève. Mais tous n’en sont pas encore conscients.

«Et que dire de la Convention franco-suisse de double imposition sur les successions ? En l’état, elle permettrait un double assujettissement, une fois dans le pays de domicile du défunt et une fois dans le pays de domicile de l’héritier. Ce double assujettissement s’appliquerait également aux biens immobiliers. On le voit, ce texte est totalement défavorable à la Suisse. J’espère que les députés aux Chambres fédérales auront à cœur de s’opposer à sa ratification !

«D’autres projets menacent directement les entreprises. Dans moins d’un mois, nous voterons sur l’initiative 1 :12. Aujourd’hui, la fixation des salaires est l’affaire des employeurs et des travailleurs. C’est l’une des manifestations les plus concrètes du partenariat social, qui fait la force de la Suisse depuis plus de 75 ans. Non seulement cette initiative mettrait fin à un système qui a fait ses preuves et que de nombreux pays nous envient, mais elle engendrerait un manque à gagner estimé à 2,5 milliards par an pour la seule AVS.

« 'Assurer une économie forte', telle est la première mission de votre Chambre. Jour après jour, nous nous employons à combattre les fausses bonnes idées, à démontrer l’ineptie des projets qui visent à paralyser notre économie, à promouvoir une économie saine et dynamique, seule capable d’assurer des emplois. Pour que notre action déploie toute son efficacité, il faut qu’elle soit partagée au plan politique. Ce choix, Mesdames et Messieurs, il est entre vos mains. Le 10 novembre prochain, il n’appartient qu’à vous d’élire celle – au singulier - et ceux qui seront le mieux à même de défendre notre tissu économique.

Au-delà de cette échéance très particulière, j’aimerais souligner combien cette chambre est votre Chambre. Si notre première mission est d’assurer une économie forte, la seconde est de promouvoir nos membres. Pour cela, nous mettons sur pied tout une série d’activités qui vous permettent de témoigner de votre savoir-faire, de nouer de nouveaux contacts, d’échanger des expériences. Mais pour profiter au mieux de tous ces services, il faut être membre de la Chambre. C’est pourquoi j’invite celles et ceux parmi vous qui ne seraient pas encore membre de la CCIG à déposer leur carte de visite dans l’urne placée à l’extérieur de la salle.

Plus nos membres seront nombreux, mieux la CCIG fera entendre la voix des entreprises. »

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