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Non à une ère d'incertitude !

Alexandra Rys
Posté le 30/01/2013
Opinions

Les solutions préconisées par l’initiative Minder, dont personne n’arrive aujourd’hui à imaginer sous quelle forme elles pourraient être traduites dans une loi en cas d’acceptation, sont pires que le mal. Personne (ou presque) ne remet en cause la nécessité de légiférer contre l’enrichissement personnel des managers des sociétés cotées en bourse, mais l’initiative propose de mauvaises solutions, alors que le contre-projet – d’ores et déjà adopté par le Parlement fédéral – apporte des réponses justes et applicables.

L’acceptation de l’initiative ouvrirait une ère d’incertitude. Par exemple, en faisant voter annuellement par les actionnaires l’enveloppe de rémunération de la Direction, comment peut-on attendre, en contrepartie, une conduite de l’entreprise sur le long terme ? En cette période de turbulences économiques, naviguer à vue est bien la dernière chose dont les entreprises ont besoin!

Dans la même veine, fixer les plans de bonus et de participation dans les statuts de la société est totalement inadéquat, étant donné la rigidité de ceux-ci.

Systématiquement plus pertinent et allant parfois plus loin que l’initiative – le contre-projet s’applique à toutes les sociétés suisses cotées en bourse, y compris à l’étranger – il prévoit que la rémunération, bonus compris, soit fixée dans un règlement, adopté par les actionnaires et, par la force des choses, appliqué par le Conseil d’administration. En rendant obligatoire la restitution de rémunérations excessives, là encore, il atteint mieux sa cible que l’initiative.

Toutes celles et ceux qui sont convaincus qu’il faut lutter contre les rémunérations excessives doivent impérativement voter NON à l'initiative pour que le contre-projet entre en vigueur automatiquement et rapidement.

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