Menu

La classe moyenne ne doit plus être oubliée

Nicolas Grangier
Posté le 23/02/2018
Autres

Le 23 février dernier, l’Etat a fait le point sur sa politique du logement au Pavillon Sicli. "Genève n’a jamais autant édifié en 20 ans avec 5600 constructions en cours", s’est réjoui d’emblée le conseiller d’Etat Antonio Hodgers. Mais cela provoque des réticences citoyennes ou institutionnelles : 4500 projets sont actuellement bloqués. Le magistrat a aussi rappelé sa volonté de mener une action cohérente, égalitaire, durable, simplifiée et innovante. Il se refuse à créer un déséquilibre territorial entre des logements chers construits en zone villas et bon marché en zone agricole, ce qui créerait un déséquilibre social et reproduirait des ghettos périurbains. « Il faut aussi éviter les effets de seuil, si l’on veut éviter que les Genevois ne s’exilent en France ».

Antonio Hodgers a évoqué l’article 4A LGZD, dont le délai de péremption échoit en août 2019. Il a défendu une réforme privilégiant la classe moyenne et respecterant dans l'idéal la règle des trois tiers : 1/3 LUP, 1/3 loyers libres, 1/3 au libre-arbitre des promoteurs (PPE surtout). "On ne construit actuellement que 17% de logements à loyer libre, bien insuffisant par rapport aux besoins de la classe moyenne qui constitue la moitié des habitants ! A l’inverse, on en fait trop en termes de PPE ou villas". L’initiative populaire 161, et ses 80% de locatifs jugés trop contraignants, se verra opposé un contreprojet du Conseil d’Etat.

Comme l’a relevé l’économiste Philippe Favarger, les ménages genevois touchent 96'000 francs de revenu médian. Vu le contexte, 10% d’entre eux ne peuvent pas accéder à des logements neufs subventionnés et 75% à des neufs en PPE !

Enfin, Francesco Perrella, directeur de l’Office du logement, a abordé le règlement RD 1108 sur la qualité du logement, qui entre désormais en vigueur. Celui-ci vise à modifier les calculs des pièces et des surfaces afin de simplifier les méthodes et d’améliorer les critères.

0 commentaire


Les commentaires sont modérés avant d'être publiés