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Commerçants, ne restez pas sur la touche !

Nathalie Hardyn
Posté le 14/12/2017
Opinions

Décembre, le mois le plus important de l’année pour les commerçants. De tout temps, la période d’avant les Fêtes a été celle de la ruée dans les magasins, qu’il s’agisse d’acheter le jouet des enfants ou le foie gras du Réveillon. Mais à Genève, ce secteur est désormais confronté à un double problème de taille : le tourisme d’achat et les ventes en ligne.

Face au premier écueil, nos commerçants n’ont pas la tâche facile. Certes, il y a un an, ils ont obtenu en votation l’ouverture de trois dimanches par an et du 31 décembre. Mais les dernières discussions autour de la CCT étendue ralentissent hélas le processus. Seule la Saint-Sylvestre sera d’ailleurs ouverte cette année déjà. Et comment rivaliser avec la souplesse horaire des hypermarchés français, qui vendent en outre à des prix relativement bas ? Pourtant, la Ville et les associations, par leurs belles illuminations, tentent de freiner l’hémorragie. Et avec son concours original du Yuki et ses magasins partenaires, la Fédération du Commerce genevois essaie de « faire le buzz » jusqu’au 24 décembre.

Le deuxième écueil, la digitalisation des achats, demande plus de proactivité de la part des détaillants qui, pour le coup, sont tous logés à la même enseigne. Les nouvelles habitudes de consommation et la vente sur le Net ne seront pas un effet de mode. Elles doivent pousser les commerçants à ne plus raisonner en tant que magasin physique, mais comme une plateforme de conseils personnalisés vers une vente ferme. La récente conférence BusinessIn, à laquelle était associée la CCIG, a prouvé l’intérêt des PME. Mais celles-ci sont bousculées dans leur fonctionnement et manquent d’expérience. Qu’elles transforment leurs réticences en réelle opportunité de savoir-faire !

Sous l’impulsion du magistrat Pierre Maudet, un plan du commerce cantonal doit déployer ses effets dès 2018. Mais il ne proposera pas la potion magique, il demandera de la part des professionnels un sens de l’innovation et une qualité de services irréprochable. A l’aube de la nouvelle année, la CCIG est persuadée que les commerçants sauront relever le défi.

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