L’avenir nous a donné raison, hélas…
L’Histoire se répète inlassablement. Octobre 2012 : on apprenait que le renflouement de la caisse de retraite des fonctionnaires genevois pourrait coûter des milliards de francs au canton. Octobre 2016 : on apprend, via la Tribune de Genève, que la Caisse de Prévoyance de l'Etat devra sans doute être recapitalisée (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?).
Même si certaines mesures ont été prises alors, il a manqué de courage politique pour aller plus loin. Pourtant, avec le reste de la délégation PLR – dont le regretté Pierre Weiss, j’avais proposé un projet de loi (PL 11037) qui abrogeait le PLEND, ces mesures d’encouragement à la retraite anticipée. Certains députés qui siégeaient à mes côtés vont peut-être s’en mordre les doigts. Car, dans l’exposé des motifs, on prévoyait déjà, en cas de non-adoption, des conséquences particulièrement coûteuses pour l’Etat et les caisses de pension concernées.
En plus de la situation de crise, un autre argument militait déjà pour la suppression du PLEND : le décalage entre la générosité des retraites anticipées à l’Etat et les ponts-AVS que l’on trouve dans l’économie privée.
Et n’oublions pas que Genève figure parmi les derniers cantons à obéir au régime de « primauté des prestations » : autrement dit, des prestations fixées d’abord, sans définir les cotisations employeur-employé. Pourquoi, partout ailleurs en Suisse, fonctionne-t-on avec la « primauté des cotisations » (c’est-à-dire avec un certain niveau de cotisations avant qu’on ne détermine les prestations) ?
Peut-être une Genferei de plus, mais celle-ci risque de ne pas faire rire. Et c’est bien connu, on n’apprend pas aux vieux singes à faire la grimace.
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