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La densification qualitative

Charles Lassauce
Posté le 22/04/2015
Opinions

Les votations de mars 2013 (loi sur l’aménagement du territoire) et février 2014 (pour une utilisation rationnelle du sol) ont démontré que la population, suisse et genevoise, souhaite contenir l’étalement urbain en assurant une densité optimale de la zone urbanisée. La mise en oeuvre de cet objectif peut se traduire tant par une occupation optimisée des périmètres déjà bâtis (densification vers l’intérieur) que par une utilisation efficace et concrète des surfaces d’ores et déjà classées en zones constructibles (densification vers l’extérieur).

Wüest & Partners a présenté hier son outil analytique intitulé « radar de densification », qui prend en compte tant l’habitat que l’emploi et qui identifie les potentiels de densification à une échelle pouvant se décliner à l’hectare. La conclusion macroéconomique de cet exercice est la mise en évidence, sur les surfaces déjà classées en zone à bâtir, de potentiels constructibles pour 2,85 millions d’habitants et 2,1 millions d’emplois. Pour le canton de Genève, un fort potentiel de densification est identifié.

Au-delà des chiffres exposés, deux facteurs de réussite émergent. Tout d’abord, le degré de densification ne doit pas être uniforme mais adapté à la réalité du tissu urbain. Ensuite, la qualité de la desserte en transports publics est déterminante pour identifier les périmètres devant faire l’objet de constructions denses en faveur de l’habitat et de l’emploi.

En 2010, la Chambre s’était clairement positionnée, au travers de son exposition GVACUBE, en faveur de la densification autour des axes de transports publics forts. Cinq ans plus tard, le concept continue de rallier de plus en plus d’acteurs, liés de près ou de loin à l’aménagement du territoire. Un instrument tel que ce « radar de densification » pourrait, en objectivant les potentiels de densification sur des périmètres, convaincre les derniers réfractaires et accompagner le développement dont Genève a plus que jamais besoin. Espérons que cela ne restera pas un vœu pieu.

1 commentaire

Pfister
Posté le 22/04/2015
Le raccordement ferroviaire à l'aéroport fut couvert par une dalle en béton avec la pose des constructions basses. La continuité du tissu urbain sur cet espace mal traité avec des immeubles au gabarit de la zone équivaut au moins à 12 ha

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