Consulter le site ccig.ch
  ou Login MyCCI
X
Menu

Ouverture des magasins : fédéralisme ou efficacité ?

Eric Biesel
Posté le 19/06/2014
Opinions

En proposant une harmonisation des horaires d'ouverture des commerces jusqu’à 20h au niveau national, le projet de Loi fédérale sur les heures d’ouverture des magasins, dont la consultation s'est achevée fin mai, se traduirait, pour Genève, par la faculté offerte aux commerces d’ouvrir tout au plus une heure supplémentaire par jour (une demi-heure le vendredi).

 

La CCIG considère que ces nouveaux horaires - aisément mémorisables comparé à la situation actuelle - répondent à l’évolution des habitudes de consommation et des besoins de la clientèle et, en conséquence, soutient pleinement ce projet. Pour un canton-frontière comme Genève, cette harmonisation est bienvenue à plusieurs titres. Premièrement, en termes de lutte contre le tourisme d’achat. En rapprochant quelque peu les horaires d’ouverture genevois de ceux des commerces en France voisine, cette nouvelle loi permettra aux commerces genevois de faire face à la concurrence avec de meilleures armes, à défaut de pouvoir le faire à armes égales.

 

Ensuite, les horaires proposés par la loi permettront aussi aux commerces genevois de répondre aux besoins d’une clientèle touristique très internationale, clientèle habituée à des régimes d’ouverture des commerces bien plus libéraux.

 

Les cantons ont, semble-t-il, manifesté leur opposition à raison de la perte de compétence cantonale que représente ce projet. Perte il y a. Mais ne s'agit-il pas plutôt de mettre dans la balance le gain de compétitivité ainsi obtenu ?

 

La durée maximale du travail et la protection des travailleurs ne sont pas affectées. La seule évolution à attendre concernant le marché du travail est bel et bien une hausse du nombre d’offres d’emplois. A n'en pas douter les étudiants sauront mettre à profit cette offre de travail en dehors des horaires habituels des cours. Sur le front de l'emploi, ce projet est donc plutôt positif.

 

Par ailleurs, comme il revient in fine aux commerçants de décider de profiter ou non de cette extension des horaires, celle-ci étant facultative, l'atteinte au fédéralisme est en définitive modérée.

0 commentaire