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FAIF: un oui pour la région

Nathalie Hardyn
Posté le 15/01/2014
Opinions

La congestion des axes routiers et ferroviaires est l'une des conséquences négatives de la vitalité de notre région. Pour le rail, les CFF prévoient le doublement du nombre de voyageurs sur l'axe Genève–Lausanne entre 2010 et 2030.

 

Le projet FAIF (financement et aménagement de l'infrastructure ferroviaire) permettra notamment l'agrandissement de la gare de Genève, ainsi que l’augmentation de la capacité de la ligne Genève-Lausanne. La mise en exploitation de CEVA, et le doublement des places assises sur les trains grandes lignes entre Genève et Lausanne impliquent la construction ultérieure de deux voies supplémentaires en gare de Genève; un budget de 790 millions est déjà planifié dans le FAIF pour cet objet.

 

Ces travaux justifient le soutien de la CCIG. Pour autant, il est permis de nourrir quelques réserves quant à l’architecture financière du projet.

 

En effet, le Fonds d'infrastructure ferroviaire, qui financera les aménagements prévus, reprendra des ressources financières déjà existantes et en ajoutera de nouvelles, notamment du fait du plafonnement des déductions fiscales pour frais de transport dans le calcul de l'impôt fédéral direct qui touchera surtout les usagers de la route. Bonne nouvelle cependant : si les 2/3 de la redevance sur la circulation des poids lourds resteront acquis au rail, la contribution des impôts sur les huiles minérales disparaîtra dès 2030.

 

Le projet FAIF est indiscutablement nécessaire à la région, mais il pérennisera malheureusement le financement croisé entre la route et le rail. Le futur Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération – le pendant routier du FAIF- devra donc traiter le secteur routier sur un pied d'égalité avec le rail. La route et le rail restent des partenaires indissociables pour assurer la prospérité de la Métropole lémanique.

 

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