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Pandémie : De l’agilité … et vite !

Vincent Subilia
Posté le 11/03/2020
Opinions

Le coronavirus met à l’épreuve l’économie mondiale, et la Suisse n’est pas immunisée. Des secteurs sont frappés de plein fouet, à commencer par l’événementiel et l’hôtellerie-restauration, mais aussi l’industrie, en particulier l’horlogerie. Même les CFF indiquent perdre 500 000 francs par jour !

Pour de nombreuses entreprises, en particulier des PME, la crise se révèle grave et beaucoup d’entre elles vont être rapidement confrontées à de sérieux problèmes de liquidités. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles … et rapides ! La CCIG émet quatre pistes pour venir rapidement en aide aux entreprises en difficulté.

En premier lieu, il convient de réduire le temps de préavis en cas de recours au chômage partiel (officiellement nommé « réduction de l’horaire de travail »), qui est aujourd’hui de dix jours. Ensuite, accélérer le paiement dû par les entités publiques aux entreprises privées : il est de notoriété publique que l’Etat met du temps à s’acquitter de ses factures ; les payer plus rapidement est un moyen très simple de soulager les entreprises. Troisième piste, accepter de différer de quelques mois, sans pénalité, le paiement des impôts dus par les entreprises à l’État. Dernière idée, affecter une partie des 155 millions que versera cette année la Banque Nationale Suisse (BNS) à des prêts relais, réservés aux PME en difficulté de trésorerie.

La vitesse d’exécution sera clé. Une fois qu’une entreprise a mis la clé sous le paillasson, il n’y a plus de retour en arrière. C’est pour cette raison que, à l’instar de la directrice d’economiesuisse, Monika Rühl, qui s’exprimait dimanche soir au TJ, un fonds d’aide spécial n’est pas pertinent. Outre qu’il consacrerait l’interventionnisme de l’Etat, il engendrerait de la paperasserie à n’en plus finir et arriverait fatalement trop tard ! Il n’y a qu’à voir comment s’est passé, à Genève, le dédommagement des entreprises lésées par les manifestations du G8 de 2003.

Nos entreprises sont inventives, mais il est des circonstances dans lesquelles un coup de pouce des autorités peut faire toute la différence. En ce sens, la CCIG salue l’annonce faite ce matin par le SECO de réduire de 10 à 3 jours le délai pour déposer des demandes de réduction de l'horaire de travail, ainsi que les mesures à destination des entreprises annoncées par le Conseil d’Etat genevois en ce début d’après-midi.

4 commentaires

SCERRI
Posté le 11/03/2020
C'est très bien, mais quand on procède a vouloir mettre les PME en chômage technique, c'est une croix et une bannière ! plus simple de licencier les employés ! et les temps de réaction des politiques n'arranges rien ! Mais après il vas falloir trouver de l'argent car si les PME tombe comme des mouches ! faudra par venir pleurer ! car franchement c'est juste une hécatombe qui vas arriver !
agorapublica
Posté le 11/03/2020
C'est une bonne idée. Ceci d'autant que ce sont toutes les entreprises qui réunissent du public (c'est notre cas) subissent un arrêt quasi immédiat des activités y compris pour les activités en cours. Seule bonne nouvelle une stimulation de nos innovations en cours notamment les outils de conversation numérique qui permettent de faire interagir des publics sur des plateformes virtuelles, y compris pour des activités formelles comme une Assemblée Générale. C'est moins fun pour les activités culturelles. Le webinaire du concert c'est pas top...
Hélène Gache
Posté le 11/03/2020
Merci pour ces pistes qui mettent en exergue le fait qu’il y a une chaîne vertueuse de valeur à mettre en place , État, grandes entreprises, Banques sont toutes et tous parties prenantes d’une économie saine et ont les moyens de soutenir les plus affaiblis ( les PMEs) en cas de crise.
SANTACREU
Posté le 16/03/2020
Comment faire face après tous ça à nos charge (loyers factures ect....?)

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